Effet de taille
L’accélération des regroupements depuis 3 /4 ans et notamment depuis le post-covid est une conséquence des défis d’équilibre des modèles économiques et de gestion des centres…
L’effort de réorganisation est une réaction aux défis du secteur et aux baisses de tarifs qui ont permis de générer des économies pour l’assurance maladie.
La recherche « d’effet de taille » est inéluctable, avec différents modèles, les centrales d’achat, les consolidations entre groupes, les adossements à des réseaux comme le nôtre, France Imageries Territoires.
Les périodes d’endettement pour financer les travaux liés notamment aux implantations d’IRM se sont allongées, de 7 à 10 ans historiquement, à 15 ans maintenant.
Dans la réalité des centres d’imagerie libéraux, la dette doit être remboursée et les centres libéraux ne bénéficient pas de dotation exceptionnelle pour équilibrer leurs comptes. Les centres ne peuvent prolonger les équipements scanner et IRM au-delà de 7 ans malgré l’inflation, par imposition réglementaire de changement à 7 ans. Lorsque les taux de financement évoluent. Quand le taux de financement des projets est de 4%, l’inflation à 7% et que les tarifs diminuent, l’effet de taille est une des solutions pour faire face à « l’effet ciseau ».
Un récent exemple de l’effet de taille est aussi la réforme des produits de contraste au 1er mars 2024. Un groupe de 7/10 radiologues n’a qu’un pouvoir de négociation limité avec un oligopole pharmaceutique organisé sur 4 fournisseurs au niveau Français, qu’il s’agisse de la structuration du circuit du médicament ou des négociations économiques. Face aux fournisseurs du secteur, dont la concentration est forte et se poursuit (ex : rachat d’Hitachi par Fujifilm consolidant le marché de l’échographie…), les groupes indépendants d’imagerie médicale perdent progressivement leur pouvoir de négociation et risquent de subir les prix
Au regard des mutations sectorielles imposées, il est peu probable que sur les 10 prochaines années, un grand nombre de groupes de radiologues envisagent le statut quo.
Fin 2024, les réseaux représentent 25% du secteur et les groupes de plus de 20 radiologues 15% du secteur.